Chez Clever Cloud, nous avons toujours attaché beaucoup d’importance au fait que vous adoptiez notre plateforme parce que vous êtes convaincus d’y trouver le service qu’il vous faut pour gagner en productivité et en stabilité de vos applications, et que vous choisissiez d’y rester parce que la qualité de nos services est à la hauteur de vos attentes. Cette philosophie nous pousse à vous offrir constamment des services d’excellente qualité et à vous proposer de nouvelles fonctionnalités qui répondent à vos besoins.
C’est la raison pour laquelle vous êtes libres de résilier à tout moment, sans frais, et pour laquelle nous adoptons au maximum des technologies qui font standard, qui ne vous enferment pas dans votre choix initial de Clever Cloud. Vous êtes libres de partir quand vous le souhaitez, et vous êtes pourtant une écrasante majorité à renouveler chaque mois votre confiance dans nos services, en nous offrant un très haut taux de fidélité (merci à vous!). Malheureusement, tous les acteurs du marché n’ont pas cette même éthique commerciale et technique, et certains parmi les plus gros cherchent à rendre leurs clients durablement dépendants de leurs services. Des offres en apparence séduisantes peuvent se retourner à terme contre les utilisateurs. C’est pourquoi le gouvernement français a choisi d’apporter davantage de régulation dans le marché de la fourniture de services cloud, avec notamment trois mesures inscrites dans le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (SREN), présenté cette semaine et destiné à être voté d’ici quelques mois. Trois points nous semblent assainir fortement le contexte : l’interdiction des Egress Fees, la limitation des crédits gratuits dans les programmes Startup, et l’exigence de standards facilitant la migration et la portabilité.
L’interdiction des Egress Fees
Souvent, les fournisseurs de cloud affichent des prix de base très attractifs pour le stockage des données, mais prévoient beaucoup plus discrètement des coûts de sortie (appelés “egress fees”) facturés chaque fois que les données quittent le data center du fournisseur pour en rejoindre un autre. Dit autrement, plus vous confiez de données à votre fournisseur, plus il vous coûtera cher de les faire sortir pour les migrer vers un autre cloud provider, ou pour faire communiquer différents data centers dans une architecture de type multi-cloud. Ces frais parfois excessivement élevés n’ont pas de réelle justification technique et renforcent un effet de “gravité de la donnée” qui concentre toutes les données au même endroit.En l’état de sa présentation en Conseil des ministres, le projet de loi SREN prévoit d’interdire purement et simplement que de tels frais soient facturés aux clients lorsque leurs données migrent vers un autre fournisseur de cloud ou un autre data center.
La limitation des crédits gratuits dans les programmes Startup
Toutes les startups le savent, il est très courant que les fournisseurs de solutions d’hébergement sur le cloud se livrent bataille pour être celui qui offrira le plus de crédits cloud à dépenser dans la phase d’amorçage de l’activité, avec parfois des centaines de milliers d’euros offerts qui permettent aux entrepreneurs de se concentrer sur la création de leur produit. Comme d’autres, Clever Cloud propose ses aides aux startups, pour permettre aux entreprises d’apprendre à maîtriser la plateforme et à attirer leurs premiers clients sans avoir à impacter leur budget R&D. Mais à nouveau, nous le faisons sans diriger ces startups vers des technologies spécifiques à Clever Cloud dont elles deviendraient dépendantes.
Or, il existe sur le marché beaucoup d’offres de crédits cloud qui n’ont pas d’autre objectif que de rendre les startups durablement dépendantes, en s’assurant qu’elles utilisent des API propriétaires dont elles auront un grand mal à se défaire. Ces stratégies s’accompagnent de montants de crédits très élevés qui peuvent être dépensés pendant des périodes très longues. Pour assainir la concurrence dans ce domaine et encourager les startups à veiller à leur indépendance, le projet de loi SREN prévoit de cadrer les crédits cloud avec des limitations de durée d’utilisation et de conditions de renouvellement.
Des standards pour faciliter la migration et l’interopérabilité
Changer de fournisseur de cloud, ce n’est pas toujours simple et notamment pas lorsque l’on a basé une partie de son code sur des technologies proposées exclusivement par un fournisseur. Pour limiter ce risque, le projet de loi SREN prévoit d’anticiper l’entrée en application du Data Act européen pour exiger le respect de normes d’interopérabilité et de portabilité des actifs confiés à un fournisseur de cloud, y compris les applications, les configurations des machines virtuelles, les conteneurs, etc.Des exigences seront ainsi définies et les fournisseurs de cloud auront l’obligation de fournir des API pour assurer l’effectivité des droits à la portabilité et à l’interopérabilité, par types de services. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) devra préciser ces exigences et pourra faire élaborer des normes. Elles s’imposeront à tous les acteurs sous peine de lourdes sanctions.